Rappel historique

Bonsoir à tous!

Afin de faciliter la préparation/constitution de ce nouveaux thème pour notre association, je vous propose dans ce poste, quelques points de réflexions qui vont nécessiter une réponse de votre part à chacun.

Si nous voulons pouvoir proposer quelque chose de simple mais sérieux, il me semble important de se poser les bonnes questions dès le départ.

Le type de Résistant
La Résistance, n’était pas une institution unique ou toutes les branches étaient forcement bien définies et clairement identifiées. Les types de groupes de résistants, étaient sont le résultat d'un mix entre plusieurs facteurs:

• La zone géographique (contexte industriel, zone urbaine/rurale, proximité des autres pays alliés et ennemis, facilité de déplacement...);
  
• Les motivations politiques (Anciens de l'armée, Résistants nationaux, communistes, réfractaires, étrangers, juifs...);
  
• Le type de présence ennemi (proche d'objectifs stratégiques, présence éparse, gestion par l'occupant/autonomie de vie...) ;
  
• Les activités à mener face à l’ennemi (renseignement, propagande, assassinat ciblé, sabotage, attaque et harcèlement, approvisionnement...);
  

Pour faire simple, on va distinguer 3 types de résistants qui bien que différents peuvent être parfaitement entrelacés suivant les zones géographiques:

• Le réseau (élément dit "légaux" (avec une carte d'identité et qui vivent au milieu de l'ennemi) qui font du renseignement, organisent l’approvisionnement, gèrent la logistique du matériel et des hommes (évadés, pilotes abattus, transfert de membres de la résistance...), réalise les opérations de propagande...
  
• Les illégaux organise les actions au milieu des zones peuplées. Il conduisent les attentats et assassinats. Il mènent des opération de sabotage au coté des légaux
  
• Les maquisards sont tous des illégaux (en fuite, réfractaire, étrangers, juif pourchassés). Ils vivent cachés en groupe et conduisent des actions de harcèlement et sabotage au grand jour comme le feraient des unités de combattants réguliers
  

C'est groupes, bien qu’apparemment très différents, vivaient en faite entremêlés.

Je vous propose donc de ne pas nous cantonner à un seul type de résistant, mais de couvrir l'ensemble du spectre. cela sera plus facile pour trouver des sujets à présenter et maintiendra la cohérence dans le faite que la résistance est multiple.

Partant de là, nous avons plusieurs questions essentielles à aborder avant de plonger dans des points de détails:

• La tenue;
  
• L'arme;
  
• Le lieu de vie
  

Si nous voulons réussir la préparation de ce thème, la base se situe là!

La tenue
Pour le premier point, M a proposé d'organiser une sortie en groupe aux Puces, afin que ceux qui le peuvent, puisse commencer à se confectionner leurs tenues.

Juste quelques points pour rappel qui vous permettront de choisir/confectionner votre tenue:

• Nous sommes en France, après 1940. Beaucoup de matériel militaire français a été ramené à la maison avant et pendant le conflit. Ils seront donc facilement trouvables et réutilisables
  
• Tous les résistants deviennent des "espions" aux yeux des allemands à partir du moment où ils deviennent des résistants. Leurs tenues n'ont donc qu'un but: l'efficacité (être le plus près possible de l'image que je veux donner afin de conserver ma couverture intact, être le plus pratique quand je me balade dans les montagnes, être le plus commun afin de ne pas être distingué....)
  
• Les résistants ne sont pas des forces constituées. Il n'y a donc pas d'uniforme standard, même si pour certaines occasions un semblant d'unité dans la tenue est recherchée (cérémonies aux morts clandestines, défilés...)
  
• Si quelques vêtements anglais (brodequins entre autres) on été parachutés en tout petit nombre, il n'y a aucune tenues US
  
• Les populations locales (organisées par les légaux), vont tacher d'approvisionner les membres avec ce qu'ils auront en plus grand nombre dans la zone géographique où ils vivent ( costumes en zones urbaines, vêtement campagne en zone rurale...)
  
• Chez les légaux et les saboteurs, leurs tenues sont liées à leurs activités officielles
  

Les armes
Au départ, les armes utilisées sont majoritairement françaises. Elles ont été abandonnées et cachées à la retraite ou sont capturées (parfois "volontairement") dans les gendarmeries. On voit donc:

• Le fusil MAS 36
  
• Le mousqueton M16
  
• Le Lebel
  
• Le PM MAS 38
  
• Le FM 24/29
  
• Le pistolet Ruby fabriqué à EIBAR en Espagne pour le compte de l'armée Française
  
• Les premiers MAB C et D
  
• Pour quelques groupes (entre autre à l'ORA) la mitrailleuse HOTCHKISS
  

Assez rapidement, quelques parachutages viennent d'Angleterre. Les armes parachutées ne sont pas le nec plus ultra de la technologie et leur nombre n'est pas faramineux. Avec le temps, cependant, les armes anglaise représenteront la majorité. On compte:

• Le SMLE ou Enfield N°1 MkIII (dit nez de cochon)
  
• Le Enfield N°4 MkI
  
• La Sten (l'arme parachutée en plus grand nombre)
  
• Le FM BREN (de mémoire, 2 par container)
  
• Le révolver Enfield N°2 MkI* "Commando"
  
• Les grenades Mills et Gammon
  
• Les explosifs et équipements de sabotages
  
• A partir de fin 1943/début 1944, le P.I.A.T.
  
• Le Balister-Molina (colt 45 Argentin)
  

A partir du printemps 1944, des mitrailleuses de Cal .30, des bazooka M1A1 et des USM1 sont aussi parachutées. Je ferai volontairement abstraction des pistolets "Liberator" (à partir de 1943) et des PM UD42. Ces pièces ont été parachutées en très petit nombre en France et ne sont donc pas représentatives (8 000 pièces UD42 parachutées en France sur les 15 000 produites)

Sur le terrain, les actions de harcèlement et les attaques de convois vont se durcir à partir de 1944. On verra donc des armes de prises allemandes équiper les résistants :

• Le Mauser 98K
  
• Le MP40
  
• Les pistolets Luger, P38, Walter PP et PPK ainsi que les pistolet belges FN 10/22
  
• Les FM MG34 et MG42
  
• Les grenades à manche modèle 24
  

Le faible nombre de PM Thompson parachuté ne serait pas représentatif (cal 45, là ou la STEN et le MP 40 sont en 9mm). AUCUN GARAND NI GREASE GUN, NI BAR N'ONT JAMAIS ETE PARACHUTES.

Le Lieu de vie
La est le sujet ou nous devrions tous intervenir...

Pour les autres sujets que nous devrons creuser, je vous propose d'attendre quelques semaines

Ce poste est en attente de vos questions et suggestions.

Bise

Décrire la Résistance en France durant le second conflit mondial est une tâche complexe pour plusieurs raisons :
• La Résistance en début de guerre n’a rien à voir avec celle de la Libération. D’abord constituée de mouvements isolés et souvent éphémères, elle finira par se structurer en une véritable armée de l’intérieur.
• Les origines des membres de la Résistance sont diverses : ouvriers, membres du clergé, anciens militaires, gendarmes, déserteurs,…
• Les différents mouvements de la Résistance sont souvent liés à un courant politique. On peut ainsi dire que la Résistance française préfigure déjà ce que sera le paysage politique d’après-guerre.
Il existe encore d’autres raisons comme les motivations des résistants, les missions de différents réseaux (renseignements, sabotages, évasion de pilotes alliés,…). Pour décrire complètement le fonctionnement de la résistance, il faut également comprendre son organisation. Les résistants seront traqués par les Allemands pendant toute la guerre. Les chefs des différents mouvements locaux changeront souvent. Par ailleurs, ces chefs useront de pseudos destinés à masquer leur identité en cas d’arrestation d’un membre du réseau.
La Résistance est initialement constituée de multiples réseaux et organisations. Après la Libération, les autorités recenseront jusqu’à 260 mouvements de résistance. Les mouvements vont se créer dès le début de la guerre mais sans être systématiquement à l’initiative de Londres. On verra des mouvements se créer à la fois en zone libre et en zone occupée. Les communistes quant à eux attendront juin 1941 pour entrer officiellement dans le combat contre l’occupant. Ils suivent l’instruction de Staline visant à respecter le pacte Germano-Soviétique.
Les premières tentatives d’organisation sont menées par Henry Frenay qui divisera en région militaire son « Mouvement de Libération National » (connu plus tard sous le nom de « Combat »). Il divisera donc la zone libre en 6 régions militaires nommées R1 à R6. A partir de 1943, chacune de ces régions militaires est dirigée par une seule personne et un conseil tripartite. La même année, l’ancienne zone occupée sera organisée de la même façon par le colonel Passy. Passy nommera les régions Nord A (Etat-Major : Amiens), B (Etat-Major : Bordeaux), C (Etat-Major : Chalon sur Marne), D (Etat-Major : Dijon), M (Etat-Major : Le Mans) et P (Etat-Major : Paris). Ces régions sont à leur tour divisées en sous-région. La région M4, regroupe par exemple la Manche, le Calvados et l’Orne.
Malgré ces premières mesures, la Résistance reste un ensemble de mouvements travaillant chacun avec sa propre chaine de commandement. Pour la région M4, on retrouve par exemple les mouvements suivants :
- L’Organisation Civile et Militaire (OCM) constituée de nombreux officiers de réserve et de français de la classe moyenne. L’OCM apparait en Normandie suite aux efforts en 1942 de Marcel Girard missionné par les responsables parisiens. Il placera son état-major à Caen et recrutera prioritairement dans « l’Armée des Volontaires » son ancien réseau.
- Le réseau Marie-Odile est quant à lui chargé de l’évasion des pilotes alliés tombés en Normandie. Il est lié à l’OCM par l’intermédiaire du Colonel « Rémy ».
- Pierre Bouchard dirige le groupe « Ceux de la Résistance » (CDLR). En Février 1943, il fusionnera avec l’OCM pour aboutir à  la plus importante organisation de Résistance dans le Calvados dotée d’un état-major commun. En septembre 1943, le groupe OCM-CDLR fournira le gros des effectifs à « l’Armée Secrète » de la région M. La responsabilité de la région M est donnée à Marcel Girard qui gardera cette fonction lors de la mise en place de l’Etat-Major régional FFI. L’arrestation fin 1943 d’Emmanuel Robineau a conduit à l’arrestation de nombreux membres de l’OCM. Néanmoins, l’organisation travaillera avec le « Service des Opérations Extérieures » de Londres pour créer le maquis de Saint-Clair au sud de Caen.
- Jean Turmeau va quant à lui fonder une branche des « Francs-Tireurs et Partisans Français » dont l’état-major sera situé à Avranches. Jean Turmeau, Responsable F.T.P.F du département de la Manche. Jean Turmeau serait l’un des fondateurs du réseau F.T.P.F. d’Avranche. Il sera arrêté et fusillé par les allemands le 10 mai 1944 à Saint Lô à l’âge de 22 ans.

Comme on peut le voir sur les deux posts précédents, le thème résistant est complexe.


Pour construire ce thème sérieusement, il serait préférable que nous en discutions de vive voix. Que voulons nous faire et pourquoi ? A partir de là, on pourra parler de la construction du lieu de vie, des brassards, tenue et armements.

Tout cela est bien intéressant !

Il faudra être généraliste pour pouvoir s'adapter aux différents camps ou sorties. Si l'on est trop restrictifs, on ne pourra pas faire beaucoup de choses.

Le thème résistant m'intéresse. Après ce qu'il y a à l'intérieur, je ne m'y connais pas assez pour faire un choix.

Fred, Christophe selon vous, quel type de résistant devons nous nous orienter ?

Faire du résistant "urbain" type collage d'affiches, distribution de tracts ou impression de journaux c'est assez facile à condition d'avoir les affiches ou les tracts (pour le dernier cas, ça peut s'arranger...). Par contre, difficile de reconstituer le PC du colonel Rol à Sully...

Donc je dirais que le maquis est probablement le type de résistance qui sera le plus intéressant à représenter sur le terrain:
- camp pouvant être monté en extérieur
- intervention possible en ville (donc Libération de Paris ou autre)
- reconstitution possible en campagne (donc collaboration envisageable avec d'autres groupes US, british ou français)
- reconstitution de largage de container
- distribution de tracts possibles à l'entrée des camps

Tout ça permettra de créer un bon nombre de scénarios pour reconstituer la résistance conformément au point évoqué lors de l'AG à savoir reconstitution et non simple exposition.

Par contre, ça veut dire aussi qu'il va falloir abandonner le confort de la small et de la popote pour se réfugier auprès du feu de camp et sous la voilure de parachute.

Salut à tous,

Je suis d'accord avec Christophe. C'est aussi ce qui me semble offrir le plus de flexibilité pour nous.

Je suis aussi d'accord avec M pour faire une sortie en groupe aux puces ou ailleurs

Bises

Salut les filles,

Je suis tout à fait d'accord avec cette analyse. Le fait de ne pas se cantonner à une seule forme de résistance devrais permettre d'ouvrir un plus grand panel d'activité.

Kiss

Ave chers tous!

Est-ce que les autres membres de notre association, pourraient donner leur opinions et/ou quelques idées supplémentaires pour nourrir la réflexion de chacun?

Amicalement

Bise

Hello there,

alors pour la tenue de resitant j'ai pas mal d'idée, mais par manque de temps j'avance doucement.
Mais bon j'ai déjà :

le blouson (trouvé à Sully l'andernier)
Un Beret

Perso je vais certainement me prendre un vélo civile, en broc ou sur le bon coin je devrais pouvoir trouver.

c'est un début

Concernant les camps:

je pensais à des objets du quotidien du type,

une bassine en métal avec une planche à gratoire de l'époque pour netoyer du linge.
Je sais aussi comment récupérer de vielle pince à linge

Le coup du vélo ca serait énorme c'est clair ! Lol

Pour info,

je suis en train de faire fabriquer 5 tampons qui nous servirons pour les brassards que je vais fabriquer, les cartes de rationnement et les papiers d'identité...


Pour les brassards, voilà le modèle que je vais fabriquer (monté sur une base blanche et fermant par une boucle):


Comme l'a mentionné El Fubi, il y plein de truc à développer pour la popotte!!
Depuis le faux jambon dans son torchon, jusqu'à la marmite qui pend au bout d'une chaine au dessus du feu, en passant par du gibier qui pend en attendant d'être vidé, des bancs fabriqués à partir d'un tronc scié sur la longueur et auquel on à fixé 4 pieds en rondins (concept similaire pour des tabourets...)

Je vous invite tous à apporter vos idées et à les développer!!!!!

Il suffit juste de se demander ce que vous aimeriez fabriquer ou avoir avec vous si vous viviez dans les bois pendant un long moment et sachant que vous changer d’endroit tous les 15 jours...

Pour ceux qui manqueraient d'imagination , voilà ce à quoi différents meubles pourraient ressembler:




Bise

Si on doit couper un arbre dans sa longueur pour en faire un banc on est pas rendu mdr

Merci pour les idées

Voilà la base pour une table...

Je suis en train de voir pour : 

- lot de casseroles
- pot à lait 
- presse purée

Fred, attention pour les deux derniers tampons. Ils peuvent prêter à confusion. Il y en a un qui ne fait aucune différence avec un tampon actuel et pour le dernier, la mention "etat français" ne par le pas à tout le monde. La confusion est possible.

Au risque d'être embettant, on ne joue pas avec la "marianne"... donc je préfèrerais les 3 premiers moins problématiques.

Pour la tenue, j'ai déjà l'armement et un casque à mettre surtout en expo.

Il faut qu'on voit pour des papiers de résistant et des tracts. J'ai quelques idées.

Pour les papiers et tracts, si tu as besoins d aide pour des impressions fait moi signe.

Il faut que je fasse le point là-dessus.

Je devrais avoir des repros ou originaux intéressant, je vous dirais ça après les fêtes.

En regardant un bouquin l autre jour, je me disais qu'il va falloir penser à un type de couchage pour nos camps. Nous pourrions reproduire un abris, je vais essayer de trouver des photos et poster ca.

Je lis actuellement un bouquin sur un maquisard du camp n°3 dans le Vercors.

Ils étaient logés dans une vieille bergerie pour l'été et dans une cabane de bucheron en hiver (cabane qui sert aujourd'hui d'auberge refuge...).

Nous ne pourrons pas apporter une bergerie en préfabriquée Par contre, le point intéressant, c'est le couchage. Il s'agit d'une simple planche de bois posée sur des rondins... Pour la nuit, juste une couverture.
Etrangement, ils ont un luxe inouïe vu la situation: ils possèdent une dizaine de livres (romans, biographie,...).

Pour l'aspect armement, 2 colts 45 (probablement argentin...), 3 ou 4 fusils et rien d'autres... tout ça pour 40 gars jusqu'au 11 novembre 1943. Donc pas la peine de se surcharger en armement et il n'y a donc rien de ridicule à ne pas avoir d'armes sur le camp !

Pour l'organisation du camp, il y a quelques ustensiles de cuisine, un chaudron, des pots à lait montés sur un harnais pour la corvée d'eau quotidienne et une table.

Pas de radio, pas de journaux, aucun lien avec le monde extérieur sauf par l'intermédiaire des chefs ou de ceux qui partent en mission.