Tout commence le 30 juin 1775 lorsque les délégués des 13 colonies américaines, formant le second congrès, adoptent un ensemble de 69 articles définissant la justice militaire dans l’armée continentale nouvellement créée. Il s’agit alors des « Articles of War », les articles de guerre.
Adaptés à la société de 1775, ces articles seront révisés une première le 10 avril 1806 pour former un nouvel ensemble de 101 articles. Cette version restera en vigueur pendant près d’un siècle avant d’être à nouveau rediscuté à partir d’avril 1912 à l’initiative du secrétaire d’état à la guerre Henri L. Stimson. Il s’agit là d’un travail conséquent nécessitant la création de plusieurs commissions. Il faudra en effet quatre congrès différents, du 62ème au 66ème, pour créer et adopter en 1920 les nouveaux articles adaptés à la guerre moderne. Ils ont l’avantage d’apporter des précisions sur les procédures précédant une court-martiale mais présentent l’inconvénient de ne pas laisser une part assez important au bon sens des membres de la cour. Dès 1923, il fut demandé aux officiers de l’US Army de faire part de leurs commentaires ou suggestions sur l’application de la réforme de 1920. Cette consultation conduisit à une nouvelle mouture simplifiée.
La version de 1928 des « Articles of War » décrit donc les éléments essentiels de la justice militaire américaine tels que la limite d’application des lois militaires, les procédures préliminaires au procès, les conditions de sélection des membres de la cour, les différentes cours martiales, les interrogatoires, les expertises et bien sûr les peines fixées pour les différents délits. Un manuel est spécialement rédigé pour aider les officiers à la compréhension de ces articles : le « Manual for courts-martial U.S. Army – 1928 ». Un dernier ensemble de modification sera apporté entre 1941 et 1943.
Sachant qu’aucun soldat ne peut ignorer la loi militaire, chaque homme se doit de lire les articles de guerre à son entrée dans l’armée et devra s’y reporter régulièrement en cas de doute. Pour autant, le « soldier’s handbook » précise qu’un « bon soldat » respectueux de l’autorité et du règlement n’est pas censé passer trop de temps à l’étude d’un document qui décrit les peines encourues en cas d’écart de conduite. En d’autres termes, connaitre le détail du fonctionnement de la justice militaire est réservé à ceux qui doivent trop souvent y faire face.
La justice militaire de l’US Army se doit de respecter à la fois la Constitution américaine et les lois internationales. Les articles de guerre sont applicables dans trois situations :
• Pour réglementer le fonctionnement normal de l’institution militaire
• Pour administrer un territoire ennemi occupé par les forces armées amies
• Pour administrer un territoire civil occupé par des forces armées amies pour lequel le gouvernement officiel n’est pas en mesure de faire appliquer les lois.
On note au passage que les deux derniers points constituent un justificatif légal à la mise en place de l’A.M.G.O.T. en Europe (Allied Military Government of Occupied Territory).
Adaptés à la société de 1775, ces articles seront révisés une première le 10 avril 1806 pour former un nouvel ensemble de 101 articles. Cette version restera en vigueur pendant près d’un siècle avant d’être à nouveau rediscuté à partir d’avril 1912 à l’initiative du secrétaire d’état à la guerre Henri L. Stimson. Il s’agit là d’un travail conséquent nécessitant la création de plusieurs commissions. Il faudra en effet quatre congrès différents, du 62ème au 66ème, pour créer et adopter en 1920 les nouveaux articles adaptés à la guerre moderne. Ils ont l’avantage d’apporter des précisions sur les procédures précédant une court-martiale mais présentent l’inconvénient de ne pas laisser une part assez important au bon sens des membres de la cour. Dès 1923, il fut demandé aux officiers de l’US Army de faire part de leurs commentaires ou suggestions sur l’application de la réforme de 1920. Cette consultation conduisit à une nouvelle mouture simplifiée.
La version de 1928 des « Articles of War » décrit donc les éléments essentiels de la justice militaire américaine tels que la limite d’application des lois militaires, les procédures préliminaires au procès, les conditions de sélection des membres de la cour, les différentes cours martiales, les interrogatoires, les expertises et bien sûr les peines fixées pour les différents délits. Un manuel est spécialement rédigé pour aider les officiers à la compréhension de ces articles : le « Manual for courts-martial U.S. Army – 1928 ». Un dernier ensemble de modification sera apporté entre 1941 et 1943.
Sachant qu’aucun soldat ne peut ignorer la loi militaire, chaque homme se doit de lire les articles de guerre à son entrée dans l’armée et devra s’y reporter régulièrement en cas de doute. Pour autant, le « soldier’s handbook » précise qu’un « bon soldat » respectueux de l’autorité et du règlement n’est pas censé passer trop de temps à l’étude d’un document qui décrit les peines encourues en cas d’écart de conduite. En d’autres termes, connaitre le détail du fonctionnement de la justice militaire est réservé à ceux qui doivent trop souvent y faire face.
La justice militaire de l’US Army se doit de respecter à la fois la Constitution américaine et les lois internationales. Les articles de guerre sont applicables dans trois situations :
• Pour réglementer le fonctionnement normal de l’institution militaire
• Pour administrer un territoire ennemi occupé par les forces armées amies
• Pour administrer un territoire civil occupé par des forces armées amies pour lequel le gouvernement officiel n’est pas en mesure de faire appliquer les lois.
On note au passage que les deux derniers points constituent un justificatif légal à la mise en place de l’A.M.G.O.T. en Europe (Allied Military Government of Occupied Territory).